L'école Louis Pradel dit stop au harcèlement.

Pourquoi parler de harcèlement si tôt à l’école ?

Alors qu’ils sont encore pleine construction d’eux-mêmes et en pleine acquisition de règles sociales, les jeunes enfants peuvent adopter des comportements inadaptés, hostiles et parfois dangereux à l’égard de leurs camarades.

Parents ou enseignants, nous pouvons les aider à acquérir les bons réflexes et les bonnes attitudes. Pour eux comme pour nous, distinguer un harcèlement d’une dispute ordinaire peut faire toute la différence.

Simple dispute ou harcèlement ? Comment les différencier ?

Tous les enfants se disputent, parfois durement. Et si toute forme de violence doit être interdite dans ces petits conflits, ils font partie de l’acquisition des compétences psychosociales et contribuent à apprendre à interagir avec les autres. Mais le harcèlement, c’est autre chose.

La dispute entre enfants :

  • Une réaction ponctuelle à une situation.
  • Le même enfant peut être tour à tour « agresseur » ou « victime ».
  • L’intensité varie, mais il existe un équilibre relatif.
  • Le conflit se résout de lui-même ou l’adulte peut aider à le résoudre par la médiation.

Le harcèlement entre enfants :

  • Les faits sont répétés sur une durée longue : moqueries, insultes, mises à l’écart.
  • L’intention de nuire est profonde : l’agresseur cherche à blesser, humilier ou dominer.
  • La relation est déséquilibrée : la victime est en position de faiblesse (physique, psychologique, sociale).
  • La victime est isolée, elle se replie, change de comportement, perd confiance.
  • L’intervention des adultes est nécessaire pour mettre fin au harcèlement.

⚠️ Un indice important : si votre enfant a peur d’aller à l’école ou change radicalement de comportement, parlez-en rapidement à l’équipe éducative.

Que puis-je faire en tant que parent ?

 

Vous êtes des alliés précieux de l’équipe enseignante dans la prévention du harcèlement, aussi bien pour détecter un malaise chez votre enfant que pour encourager les bons comportements :

  • Observez : un changement d’humeur durable, des plaintes fréquentes (maux de ventre, maux de tête), une chute des résultats ou l’isolement peuvent vous alerter.
  • En cas de suspicion de harcèlement, parlez à votre enfant avec bienveillance : sans dramatiser mais sans minimiser non plus.
  • S’il se confirme, contactez l’enseignant ou la directrice de l’école, le dialogue est primordial.
  • Encouragez l’empathie à la maison : valoriser le respect des autres et les différences sont un moyen d’éviter que votre enfant ne harcèle un.e camarade un jour.

Les élèves de l’école Louis Pradel, lauréats du concours « Non au harcèlement » 2025.

Le concours annuel d’affiches « Non au harcèlement » récompense une école dans chaque département. Comme chaque année, la sensibilisation des élèves au problème du harcèlement s’est conclue par la réalisation d’une affiche permettant de participer au concours national « Non au harcèlement ». Avec le 1e prix attribué en 2025 à l’école Louis Pradel dans le Rhône, c’est le talent des élèves de l’école et le travail de fond effectué sur ce sujet par l’équipe enseignante et l’équipe périscolaire qui sont récompensés ! À l’école Louis Pradel Lyon 6, le harcèlement, on lui dit stop ! Voir aussi l’article de blog

Le protocole pHARe : protéger les enfants et responsabiliser sans punir.

Le programme de lutte contre le HARcèlement à l’école (pHARe) est un dispositif national mis en place dans toutes les écoles primaires pour prévenir, repérer et traiter les situations de harcèlement. Son approche repose sur des valeurs éducatives : il ne s’agit pas de sanctionner l’enfant harceleur, mais de l’amener à réfléchir à ses actes et à leurs conséquences pour l’aider à changer durablement de comportement. De son côté, la victime est soutenue et remise dans une dynamique positive, avec un accompagnement adapté. Les autres élèves sont partie prenante du dispositif en tant que force de proposition et d’accompagnement : « quand on n’est pas la cible, on est la solution ! » (idée de slogan proposé par nos élèves lors du concours d’affiches)

Les objectifs de pHARe en cas de harcèlement :

  • Mettre fin rapidement aux faits signalés,
  • Protéger l’élève victime, en lui offrant un espace d’écoute, de parole et de réparation,
  • Responsabiliser l’auteur des faits par des entretiens bienveillants, des discussions sur l’empathie, et des engagements concrets : « Pourquoi as-tu fait ça ? », « Comment penses-tu que ce.tte camarade s’est senti.e ? », « Que pourrais-tu faire pour réparer ce qui s’est passé ? ».
  • Impliquer les témoins : les enfants qui ont assisté aux faits sans agir sont aussi au cœur de la démarche, car ils pourront à l’avenir réagir autrement.
  • Travailler avec l’ensemble de la classe pour restaurer un climat serein.

Concrètement, comment ça marche ?

En cas de suspicion de harcèlement, l’équipe ressource de l’école intervient rapidement. Elle organise des entretiens avec les élèves impliqués, sans confronter agresseur et victime. L’objectif est d’instaurer un dialogue sincère, sans jugement. Il ouvre la voie à une prise de conscience progressive et réelle : la seule façon d’éviter la reproduction de faits similaires à l’avenir.